Ashvin GOPALM. Ashvin Yogiraj GOPAL, votre collège figure parmi les bénéficiaires du projet de jardin médicinal en milieu scolaire à Maurice. Parlez-nous un peu de vous.

Je suis enseignant en biologie et responsable du SBSC (Sookdeo Bissondoyal State College) Eco Club au collège d’Etat Sookdeo Bissoondoyal à Rose Belle. Après mes études secondaires, j’ai opté pour une licence en biologie, matière qui me passionne, à l’Université de Maurice. Mes études terminées, je me suis joins au Curepipe College, une institution secondaire privée, en 2001, comme enseignant de biologie pour ensuite poursuivre ma carrière dans le secondaire d’Etat. Conscient du challenge que représente l’enseignement, j’ai continué mes études pour mieux encadrer mes élèves. Je décroche un diplôme en pédagogie à la Mauritius Institute of Education en 2008 et une maitrise en Education à l’Université de Brighton en 2017. La biologie, qui signifie littéralement « l’étude de la vie », aborde plusieurs aspects liés directement au quotidien de tout un chacun. L’environnement en fait partie. C’est ainsi que je me suis toujours associé à des activités autour de l’environnement. Le collège d’Etat Sookdeo Bissoondoyal, crée en 1977, est réputé pour son engagement pour le développement holistique des étudiants et cela passe nécessairement par le respect et la protection de l’environnement.

Quel intérêt justement porte votre école à ce projet de jardin médicinal ?

En 2014, le collège de Rose Belle, est sélectionné par le Ministère de l’Education, des Ressources Humaines, de l’Enseignement Supérieur et des Recherches Scientifiques, pour participer au programme « Eco School Indian Ocean », une initiative soutenue par la Commission de l’océan Indien (COI), l’Union européenne (UE), le gouvernement des Seychelles ainsi que le gouvernement mauricien à travers le ministère de l’environnement et le ministère de l’éducation. Ce programme nous permet de mettre sur pied un club dédié aux activités environnementales et cela cadre très bien avec le projet de jardin médicinal mené par APEDED. Il n’existe actuellement pas de matière dédiée aux plantes médicinales à l’école. Ce projet est aussi un moyen pour nous de mettre la main à la terre.

Concrètement, qu’avez-vous prévu de réaliser dans le cadre de ce nouveau projet de la COI ?

Le collège a mis en place un jardin de plantes endémiques n’incluant cependant pas de plantes médicinales proprement dites. Il y a 2 ans, une compétition, organisée par le SBSC Eco Club, initiait les élèves aux plantes médicinales. Nous pensons que ce nouveau projet financé à travers le programme COI-UE Biodiversité sera plus structuré, donnera plus d’ampleur à ce qui a déjà été commencé et permettra une certaine pérennisation.

En parlant de pérennisation, quelles mesures avez-vous prises afin que l’initiative se poursuive au-delà du projet ?

Au début du projet, APEDED avait organisé une séance de briefing. Un groupe de jeunes élèves en grade 8 a alors été choisi afin de s’assurer que le jardin sera entretenu pendant plusieurs années.

Par ailleurs, nous aspirons à faire de ce jardin médicinal un lieu pédagogique. L’objectif est de sensibiliser tous les élèves mais aussi le personnel d’établissement d’une part, et d’autre part, de les encourager à acheter nos plantes lors d’événements organisés au collège.

Enfin, nous projetons d’étendre le projet à la communauté de Rose Belle y compris aux autres écoles.