L’intensité des échanges tant au niveau des interventions que sur la partie salon a conforté le programme ENERGIES dans sa détermination à transformer l’an prochain cet essai.

Près de 250 personnes venant des Etats membres de la COI, de l’Europe, d’Afrique du Sud, du Vietnam et d’Inde ; environ 60 interventions sur les thématiques de la gouvernance énergétique, de l’intégration des énergies renouvelables dans les systèmes électriques insulaires et de l’efficacité énergétique ; une centaine d’institutions et d’entreprises présentes sur la partie expo ; la création de l’Association des régulateurs de l’énergie de l’océan Indien… Autant dire que le premier Forum régional des énergies durables qui s’est déroulé du 28 au 30 mai 2018 à Balaclava, Maurice, fut à la hauteur des espérances de ses organisateurs et même au-delà.

Dans son discours de clôture, la chargée de mission de la COI, Véronique Espitalier-Noël, a fait le point sur les avancées enregistrées dans les pays membres de la COI en matière énergétique ces dernières années, notamment les Assises de Energie aux Comores en 2017, la Programmation Pluriannuelle de l’Energie à la Réunion, l’adoption d’un code de l’Electricité à Madagascar en 2017, la préparation d’une feuille de route pour l’horizon 2030 à Maurice et l’objectif des Seychelles d’arriver a 15% d’énergies renouvelables d’ici 2030.

Elle a également fait un survol de quelques projets innovants présentés lors de cette grand-messe régionale des énergies durables et de l’efficacité énergétique, à l’instar du projet Paille-en-Canne de Terragen à Maurice ou encore l’utilisation à grande échelle de la biomasse par Albioma qui ambitionne d’arriver à 80% de combustibles renouvelables en 2023.

Tout cela pour dire que la transition énergétique est bel et bien en marche en Indianocéanie. L’objectif final étant, selon la chargée de mission de la COI, de créer « un réseau électrique qui s’ouvre aux énergies renouvelables aussi bien techniquement qu’économiquement » de manière à s’affranchir de la dépendance sur les énergies fossiles aussi onéreuse que polluante.

Pour sa part, le chef du programme ENERGIES, Denis Levy, a qualifié cette première édition de « très grand succès » compte tenu de la participation de représentants venus de trois continents, la tenue des interventions et l’engouement pour le salon. « Le Forum se voulait être une manifestation ‘business-to-business’ et les professionnels ont répondu présents». Pour la prochaine édition, il souhaiterait voir davantage de personnes partir à la découverte des solutions et matériels mis en avant dans la partie expo.

Fait intéressant, l’organisation et le timing des interventions ont permis d’avoir de vrais échanges entre les intervenants et les participants dans la salle. L’exemple étant l’atelier sur les financements durant lequel le temps des échanges a supplanté largement celui des présentations. Le Forum a également été l’occasion de réunir les représentants des ministères de l’Energie, les régulateurs et les sociétés d’électricité. La décision a ainsi été prise de créer l’Association des régulateurs d’énergie des pays de l’océan Indien. Association que la COI s’est engagée à soutenir à travers son programme ENERGIES financé par l’Union européenne.

L’intensité des échanges tant au niveau des interventions que sur la partie salon a conforté le programme ENERGIES dans sa détermination à transformer l’an prochain cet essai. Véronique Espitalier-Noël a d’ailleurs annoncé lors de la conclusion du Forum que la deuxième édition devrait se tenir à La Réunion l’année prochaine.