Le thème retenu pour la Conférence de Samoa, « le développement durable des PEID grâce à un authentique partenariat », constitue une occasion pour les pays insulaires et les institutions qui les soutiennent, à l’image de la COI, d’explorer de nouvelles possibilités de coopération, et d’apporter à la vulnérabilité des PEID des réponses plus appropriées.

Pour la COI, c’est une occasion de souligner que les PEID doivent être
reconnus comme une catégorie spécifique de pays méritant un traitement spécial et donc un statut spécial. Outre la nécessité
d’identifier les bénéficiaires d’un tel traitement, ce qui demande de définir précisément les PEID, il importe de déterminer et de discuter des mesures spéciales d’appui. C’est ce que fait la COI en collaboration avec la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), sur les thèmes suivants :

La COI travaille actuellement dans le cadre de la résolution 2011/44 du 5 décembre de la Commission économique des Nations unies et du Conseil économique et social sur le soutien de l’ONU aux PEID, pour identifier les mesures permettant de répondre aux vulnérabilités et aux besoins de développement des PEID. Sur la base de réunions d’experts, la COI et la CNUCED publieront au Sommet de Samoa deux rapports contenant des recommandations pour améliorer et renforcer le Plan de La Barbade et la Stratégie de Maurice. Pour qu’elle soit un succès, la Conférence de Samoa devra définir des objectifs concrets et des ambitions réalistes. Il faudra aussi s’assurer de la capacité des PEID et des institutions partenaires à mesurer les progrès. La COI formule donc une approche permettant de :

  • créer les conditions pour bénéficier des opportunités de financement multilatérales, notamment en matière d’adaptation au changement climatique. Le Sommet de Samoa permettra, en effet, d’échanger avec les autres régions sur l’accès direct aux sources de financement disponibles, notamment le Fonds d’adaptation (AF) et le nouveau Fonds vert pour le climat, ainsi que sur les mécanismes d’accréditation des organisations régionales comme Entités régionales de mise en œuvre de l’AF ;
  • identifier un maximum de 10 mesures d’appui spéciales et essentielles au développement durable des PEID ;
  • sur la base de critères objectifs, établir une liste de pays reconnus comme PEID afin de faciliter les partenariats et l’identification des bénéficiaires de mesures spécifiques
  • convaincre la communauté internationale que le coût négligeable que représenterait un traitement spécial des PEID constitue un appui autrement plus important, précieux, et nécessaire pour ces pays ;
  • mettre en avant l’importance et l’intégration de l’économie bleue dans les négociations sur l’économie verte ainsi que la sécurité alimentaire, sujets défendus devant la communauté internationale par la COI à Rio+20 en juin 2012 ;
  • mobiliser la communauté internationale sur de nouvelles notions, au cœur des problématiques insulaires, comme les Etats-océans ou encore la convergence des cadres stratégiques du changement climatique et de la réduction des risques de catastrophes.

La Conférence de Samoa devra initier une dynamique positive pour les PEID : il s’agira non seulement d’obtenir des engagements concrets de la part de la communauté internationale, en particulier en conférant à ce groupe de pays un traitement spécifique,mais aussi de s’assurer de la prise en compte des intérêts insulaires dans le nouvel agenda mondial pour le développement post-2015. Cela est d’autant plus nécessaire que ce nouvel agenda mondial devrait s’articuler autour de la notion de développement durable.