Patrimoines partagés : une civilisation de confluence

Au commencement, il y a des îles nées du fracas de terres qui s’écartèlent. Jetées au large de la côte orientale du grand continent africain, elles sont désertes. Partout, la nature règne, luxuriante, riche d’une faune et d’une flore uniques.

L’aventurisme de navigateurs illustres ou anonymes fait entrer progressivement dans l’histoire ces bouts de terres isolés. A leur voisinage géographique répondent alors des filiations humaines inattendues.

Dans ce bassin du sud-ouest de l’océan Indien, ce sont bien les migrations – immémoriales aux Comores et à Madagascar ou plus récentes dans les Mascareignes et aux Seychelles – et surtout l’enracinement de ces hommes et de ces femmes venus d’Afrique, de l’Asie « austronésienne », de Perse et de la péninsule arabique, d’Europe, d’Inde et de Chine qui ont fondé une aire culturelle à nulle autre pareille.