Avec le changement climatique et la montée des eaux, on entend souvent parler d’érosion, de plages qui disparaissent…

Qu’est-ce que l’érosion ?

L’érosion, ce n’est pas seulement “du sable qui s’en va” et une ligne de côte qui progresse dans les terres. L’érosion, c’est avant tout une dégradation des sols. De tous les sols, pas seulement les plages.

À qui la faute ?

À la base, l’érosion est un phénomène naturel. On parle d’érosion hydrique (causée notamment par les pluies ou le mouvement des vagues) et d’érosion éolienne (vent).
Toutefois, l’action de l’Homme y a aussi une part de responsabilité : agriculture, urbanisation, déboisement, dégradation des récifs coralliens, prélèvement incontrôlés des mangroves, … Et cette activité humaine, en accélérant l’érosion, dégrade à la fois les sols mais aussi la biodiversité.

Et concrètement qu'est-ce que cela signifie ?

Pour nos territoires insulaires, l’impact est considérable, tant sur le plan développement durable qu’économique. Les plages constituent une attraction touristique alimentant l’économie. Les terres agricoles sont vitales : sources d’alimentation et de revenus. L’Homme devient à la fois coupable et victime de l’érosion.  Nos côtes, menacées, deviennent plus vulnérables.  Nos sols, épuisés, deviennent fragiles, appauvris.

Protéger nos écosystèmes pour protéger nos côtes ?

Les récifs coralliens protègent nos côtes des vagues qui contribuent à l’érosion. Et pourtant, 80% des récifs de l’Indianocéanie sont menacés et/ou dégradés.
Les mangroves, en plus d’abriter de nombreux écosystèmes, sont également une barrière contre les vagues et forte houle. Et pourtant, elles subissent des prélèvements et disparaissent.
L’urbanisation et l’aménagement des plages ainsi que l’agriculture, s’ils n’intègrent pas les principes d’une gestion intégrée, menacent les zones côtières.
Il faut donc, plus que jamais, se pencher une gestion durable des sols et des écosystèmes. Encore plus dans un contexte de changement climatique augmentant l’intensité et la fréquence des catastrophes naturelles et phénomènes climatiques, tels que les cyclones.

Le saviez-vous ?

Comment l'agriculture peut-elle impacter les zones côtières ?
Les engrais et autres produits chimiques peuvent, via le ruissellement (pluie), se retrouver dans les océans. La pollution engendrée sera donc nuisible aux coraux. Les récifs, détruits, ne peuvent alors plus protéger nos côtes des vagues et de la forte houle.

RECOS : un projet pour la résilience des écosystèmes et des zones côtières de l’océan Indien

Financé par l’Agence française de développement (AFD) et le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM), ce projet s’étendra de 2020 à 2024. Il est en accord avec les engagements internationaux tels que l’Accord de Paris sur le Climat.

Des solutions basées sur la nature pour la nature

L’un des objectifs de ce projet réside sur la mise en œuvre de chantiers, innovants et variés, de restauration et d’exploitation durable d’écosystèmes côtiers et marins.  Plusieurs projets pilotes se baseront donc sur des solutions fondées sur la nature et aussi une gestion intégrée des zones côtières.

Le saviez-vous ?

Chaque année, le 5 juin marque la célébration de la Journée mondiale de l'environnement.

Thématique

En 2020, l’accent sera mis sur la préservation et la gestion biodiversité.

À retenir

Selon un un rapport publié par l'IPBES (plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques)...

80%

… Les tendances négatives actuelles de la biodiversité et des écosystèmes devraient compromettre l’atteinte de 80 % des objectifs de développement durable.