Le Sommet extraordinaire sur la sécurité et la sûreté maritimes organisé par l’Union africaine a réuni à Lomé le 15 octobre 2016 les chefs d’Etats et de gouvernements d’Afrique pour une série de discussions autour du thème « Protégeons nos océans ». La charte africaine sur la sureté, la sécurité maritimes et le développement a été adoptée et signée à cette occasion. La charte de Lomé vise à refonder la coopération entre les Etats dans la lutte contre les menaces maritimes et à la conjuguer avec le développement de l’économie maritime. Cette charte s’inscrit dans l’optique de la stratégie africaine intégrée pour les mers et les océans à l’horizon 2050, adoptée en janvier 2014, dont l’objectif est également de faire du domaine maritime africain l’un des principaux leviers du développement économique et social pour le continent.

Le Sommet a été précédé d’une série de tables rondes animées par des personnalités politiques et des experts dans différents domaines liés à la sûreté et à la sécurité maritimes y compris l’économie bleue.

Le programme de sécurité maritime MASE, mis en œuvre depuis 2012 par l’IGAD, l’EAC, la COMESA et la Commission de l’océan Indien (COI) et financé par l’Union européenne, a été représenté par deux experts de l’Unité Anti-piraterie de la Commission de l’océan Indien (UAP-COI) et par le coordonnateur du programme MASE pour l’IGAD. Ils ont pu exposer l’approche choisie par les parties prenantes du programme, mais aussi les avancées faites sur le plan national et régional dans la lutte contre la piraterie et les autres menaces maritimes. Les représentants de la COI ont également rappelé l’importance du partage et de l’échange d’informations maritimes pour la région de l’Afrique orientale et australe et océan Indien (AFOA-OI), et plus particulièrement les îles qui la composent pour mieux coordonner la lutte contre les menaces maritimes.

En marge de ces tables rondes, l’Union européenne a présenté ses projets en cours en matière de lutte contre les menaces maritimes. Par ailleurs, les représentants de la COI ont eu l’opportunité de discuter avec des représentants de l’opération ATALANTA, CRIMARIO et ONUDC. Les centres CRFIM (Centre Régional de Fusion de l’Information Maritime) et CRCO (Centre Régional de Coordination des Opérations), hébergés respectivement à Madagascar et aux Seychelles, ont également suscité la curiosité de nombreux responsables des organismes de de lutte contre la piraterie maritime dans cette région, notamment ceux des Centres régionaux de la sécurité maritime de l’Afrique Centrale et de l’Afrique de l’Ouest.