La Commission de l’océan Indien (COI), représentée par Hassani Ahamada Soilihi, expert auprès de l’Unité anti-piraterie basée aux Seychelles (UAP-COI), a participé à la deuxième réunion sur la sécurité maritime en Afrique, à Casablanca au Maroc, du 08 au 10 décembre 2015. Cette réunion revêtait une importance particulière compte tenu de la diversification des menaces maritimes, notamment à cause du terrorisme international et des migrations forcées qui affectent le continent. 

L’expert de l’UAP-COI a présenté le programme régionale de promotion de la sécurité maritime en Afrique orientale et australe et océan Indien (programme MASE, financé par l’Union européenne) dont la COI est chargée de la mise en œuvre de deux composantes, l’une sur la coordination de l’action de l’Etat en mer, et l’autre,  sur l’échange d’information. L’expert anti-piraterie de la COI a montré la plus-value de ce programme qui s’attaque à l’ensemble des crimes maritimes dans le bassin occidental de l’océan Indien allant de la piraterie aux trafics illicites en passante par les pollutions, le blanchiment d’argent ou encore la restauration de l’Etat de droit en Somalie.

La réunion de Casablanca a permis de prendre la mesure de l’évolution des défis de sécurité maritime en Afrique, d’évaluer les développements techniques utiles aux opérations de surveillance (navires de surface, système de surveillance, avions de patrouille…) et de sensibiliser les pouvoirs publics aux actions prises au niveau régional. D’ailleurs, les actions du programme MASE participe de l’opérationnalisation de pans entiers de la Stratégie maritime intégrée à l’horizon 2050 de l’Union africaine.

L’expert de l’UAP-COI s’est également entretenu avec les représentants de différentes organisations dont l’OTAN et le Centre Africain des Etudes Stratégiques. Il s’est plus particulièrement entretenu avec le Général Martin Smith de la mission EUFNAVOR ATALANTA avec laquelle le programme MASE collabore.

La réunion a vu la participation de représentants de différentes institutions nationales, régionales et continentales, de responsables de l’industrie maritime, de représentants des autorités de l’action de l’Etat en mer, de diplomates, de chefs d’état-major et d’experts en sécurité maritime.