Ce 22 mai, nous célébrons une fois de plus la Journée internationale de la biodiversité. Cette année est spéciale car la Convention de la Biodiversité fête ses 25 ans.
Dans l’océan Indien occidental, l’un des 34 points chauds de la biodiversité mondiale, les initiatives sont nombreuses et constituent même des références dans le monde.
Le programme Biodiversité résultat de la coopération entre la Commission de l’océan Indien (COI)et l’Union européenne (UE), est l’une de ces initiatives dans la région.
Ce programme contribue à la gestion durable de la biodiversité marine et côtière en faveur des populations de 6 pays de la région (Comores, Kenya, Madagascar, Maurice, Seychelles et Tanzanie). Entre autres, le programme soutient activement la région pour adopter des lois favorables à la conservation de la biodiversité, pour des actions en vue de gérer les espèces exotiques envahissantes dans les îles, mais également pour des actions de conservation et de restauration des récifs coralliens, des forêts, et d’autres environnements (faune et flore).
Le programme Biodiversité c’est aussi 2,4 millions d’euros de subventions allouées à 29 entités de la société civile pour la réalisation de projets mettant la biodiversité à contribution pour la réduction de la pauvreté.
En outre, le programme a démontré que la conservation de la biodiversité représente une source de revenus et non pas une perte d’opportunités économiques. Plusieurs communautés ont vu leur revenu augmenter après avoir adopté une gestion durable des ressources naturelles : plus de crabes de mangrove à Madagascar, plus de poulpes de plus grande taille à Maurice, plus de poissons au Kenya et en Tanzanie après restauration de la mangrove.
Finalement, le programme a également permis la publication du premier rapport sur l’état des récifs coralliens de la région en décembre 2017, la création du réseau des herbiers ou encore l’intégration du capital naturel dans les comptabilités nationales aux Comores (Anjouan) et à Madagascar (Nosy Be).
A propos de la COI
Créée en 1982, la Commission de l’océan Indien (COI) est une organisation intergouvernementale qui regroupe cinq Etats membres : l’Union des Comores, la France au titre de La Réunion, Madagascar, Maurice et les Seychelles. Seule organisation régionale d’Afrique composée exclusivement d’îles, elle défend les spécificités de ses Etats membres sur les scènes continentale et internationale. Bénéficiant du soutien actif d’une dizaine de partenaires internationaux, la COI donne corps à la solidarité régionale à travers des projets de coopération couvrant un large éventail de secteurs, plus particulièrement dans le domaine de la gestion durable des ressources, milieux et écosystèmes marins et côtiers. Cette expérience accumulée au fil des projets fait aujourd’hui de la COI un acteur incontournable disposant d’une expertise reconnue notamment en matière de préservation de l’environnement. Sollicitée sur plusieurs fronts, la COI anime depuis plus de trente ans l’action collective d’une région, l’Indianocéanie, vulnérable par nature et ambitieuse par choix.
A propos de l’UE
L’Union européenne (UE) est en première ligne pour lutter contre la perte de biodiversité, non seulement en Europe (avec le programme Life), mais aussi hors de l’Europe. L’UE s’associe avec des pays autours du monde pour combattre le trafic illégal des espèces sauvages. En outre, l’UE a mobilisé les meilleurs experts venant des quatre coins du monde pour contribuer avec des éléments pour développer une approche stratégique pour la conservation de la nature en Afrique (Au-delà des éléphants) et en Asie (Larger than tigers).