Signature du protocole d’accord entre la COI, représentée par Jean Claude de l’Estrac et l’e-Governance Academy, représentée par Arvö Ott, son Directeur exécutif

Le Secrétaire général de la Commission de l’océan Indien (COI), Jean Claude de l’Estrac et le directeur exécutif de l’e-Governance Academy d’Estonie, Arvö Ott, ont signé ce 30 septembre au Bureau du Premier ministre d’Estonie, un protocole d’entente jetant les bases d’une coopération en matière de gouvernance numérique entre les deux institutions. Lors de cette cérémonie, le gouvernement mauricien, représenté par Roshi Badhain, ministre de la Bonne gouvernance, des Services financiers, des Réformes institutionnelles et des Technologies de l’information et de la communication, a également signé un accord bilatéral avec l’e-Governance Academy.

En formalisant une coopération avec l’Estonie, pôle d’excellence en matière de gouvernance numérique reconnu internationalement, la COI entend mettre à la disposition de ses pays membres les expériences et expertises de ce pays balte dans les domaines de l’infrastructure (X-Road), de l’identité numérique et la gestion des bases de données (carte d’identité digitale), de la cyber-sécurité ou encore de la facilitation des affaires entre les entreprises de e-services.

Cet accord concrétise également la décision du 30e Conseil des ministres de la COI de mai dernier portant sur la création d’une e-Governance Academy régionale à Maurice. La coopération avec l’e-Governance Academy d’Estonie facilitera donc la création d’un pôle régional pour la promotion de la gouvernance numérique et la formation.

Pour Jean Claude de l’Estrac, «l’Estonie, ce petit pays d’1,3 million d’habitants, est un exemple inspirant pour les pays de la COI : c’est tout l’Etat et ses services qui sont passés au numérique en assurant la confidentialité des données, la transparence et l’efficacité. C’est aussi ce qui contribue à faire des entreprises estoniennes des modèles d’innovation qui s’exportent avec succès. C’est là toute l’ambition que nous avons pour l’Indianocéanie». Cette coopération nouée avec l’Estonie sera utilement mobilisée dans la mise en œuvre du programme régional de connectivité numérique de la COI qui sera financé par le 11e Fonds européen de développement pour la période 2016-2020, précise également le Secrétaire général de la COI.

De con côté, le ministre mauricien indique que «les nouvelles technologies en général, et le modèle estonien en particulier, apportent des solutions modernes pour plus d’efficacité, de transparence, de rapidité et de diminution des coûts dans les services publics ce qui contribuera à la mise en œuvre des réformes institutionnelles, à la crédibilité des services financiers et à la bonne gouvernance».

A Tallinn, la délégation de la COI, composée de représentants du Secrétariat général et de techniciens et experts des Comores, de Maurice, de Madagascar et des Seychelles, a rencontré le Secrétaire général du ministère estonien des Affaires étrangères ainsi que le Conseiller TIC du Premier ministre qui a présenté l’e-Cabinet, déclinaison numérique de la gouvernance au plus haut niveau de l’Etat. La délégation de la COI a aussi tenu des sessions de travail à l’e-Governance Academy, au Garage48 qui fédère un large éventail d’experts en faveur de l’innovation et de la création d’entreprises ou de solutions numériques, au Parlement et au Bureau national de la Taxe et de la Douane totalement numérisés, ainsi qu’avec des opérateurs privés (NetGroup, Nortal et Cybernetica).

Parallèlement à cette mission de la COI, une délégation du secteur privé mauricien, dirigée par Raju Jaddoo, Secrétaire général de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI), a ouvert une coopération bilatérale avec l’Estonie. La CCI de Maurice et celle de l’Estonie ont ainsi signé un protocole d’accord le 30 septembre 2015. «A Tallinn, le gouvernement a très tôt déployé une large gamme de services publics numériques efficaces, complets, simples, rapides et sécurisés qui répondent aux besoins des citoyens comme à ceux des entrepreneurs et des investisseurs. C’est un exemple de modernisme et de facilitation concrète des affaires pour nos économies qu’il est possible de répliquer», souligne Raju Jaddoo.