C’est au Pavillon Lima-Paris que Jean Claude de l’Estrac, Secrétaire général de la COI, et Neven Mimica, Commissaire européen à la Coopération internationale et au Développement, ont signé la Déclaration commune COI-UE telle qu’adoptée par le Conseil des ministres de la COI en mai dernier à Antananarivo.

La Déclaration commune COI-UE reconnaît « le très faible impact des activités humaines des pays de la Commission de l’océan Indien sur l’accroissement mondial des gaz à effet de serre ». En effet, « avec 0,03% du total mondial des émission carbone, les îles en développement contribuent de manière insignifiante au réchauffement climatique », a souligné Jean Claude de l’Estrac. Les pays de l’Indianocéanie, comme l’ensemble des espaces insulaires, sont pourtant les premières victimes des changements climatiques. C’est pourquoi la COI et l’UE « conviennent d’un traitement différencié pour les Petits Etats insulaires en développement », notamment en vue d’un accès facilité aux Fonds vert pour le climat des Nations unies, qui devra être doté de 100 milliards de dollars par an d’ici 2020.

Le partenariat avec l’Union européenne, premier bailleur de la COI, permet à notre organisation régionale de conduire des projets d’envergure qui contribuent concrètement à l’atténuation des effets des changements climatiques comme à l’adaptation des pays. En ce sens, la COI et l’UE montrent qu’elles « préfèrent l’action à la fatalité ».

Prenant pour exemple le projet ENERGIES, financé à hauteur de 15 millions d’euros par l’Union européenne, Jean Claude de l’Estrac se félicite de l’engouement suscité par l’appel à projets pour la production d’énergie renouvelables par des unités décentralisées dans les pays membres. « Cet exercice montre le potentiel existant, la volonté des acteurs locaux de s’engager dans la production d’électricité propre et durable.» Cet exemple fait écho à l’actualité de la COP21 où Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères et président de la Conférence,  a annoncé que les pays développés ont mobilisé 10 milliards d’euros pour soutenir les énergies renouvelables en Afrique.