La session extraordinaire du Conseil des ministres du 26 novembre 2021 s’est particulièrement penchée sur les défis de préservation et de gestion des biens publics régionaux.
Un bien public régional, c’est quoi ?
L’expression est une déclinaison géographique de « bien public mondial ».
Un bien public mondial, c’est un bien, matériel ou immatériel, qui appartient à tous. Il n’est donc pas exclusif et ne peut être approprié. C’est un bien qui concerne tout le monde.
Des exemples : la santé, les écosystèmes, le climat sont considérés comme des biens publics. Alors pourquoi régionaux ? A la COI, on parle de biens publics régionaux pour souligner le fait que les Etats membres ont la volonté de coopérer pour une meilleure gestion de ces biens publics à l’échelle régionale.
Qu’a décidé le Conseil des ministres de la COI ?
Le Conseil des ministres a réaffirmé l’utilité concrète, la pertinence et la nécessité pour tous de la coopération de la COI pour la santé et pour l’environnement. En effet, ce sont deux secteurs d’activités de la COI qui affichent des résultats importants et qui participent à la sécurité des populations.
En matière de santé
Le Conseil des ministres a été marqué par la signature d’un nouvel accord de subvention de l’AFD pour le réseau SEGA – One Health, le bras santé de la COI. C’est une enveloppe additionnelle de 1,8 millions d’euros qui est allouée.
« Je suis très heureux que la France au travers de l’Agence Française de Développement puisse accorder un nouveau financement complémentaire de 1,8 millions d’euros, au-delà des 21,6 millions d’euros déjà octroyés sur le projet de Veille Sanitaire de la COI et 8,7 millions d’euros de l’Union Européenne, afin d’appuyer le renforcement des capacités de suivi et de gestion de l’épidémie des Etats Membres y compris en termes d’innovation dans le domaine du diagnostic du COVID (test PCR RUNCOV développé par le CIRAD OI). » – Marc Dubernet, directeur régional de l’AFD
Pour l’environnement
La COI a franchit la première étape d’une instruction inédite. En effet, la COI instruit un grand projet baptisé Hydromet d’un montant total de 56 millions €, dont 10,6 millions € de l’AFD et de l’UE et 52 millions $ du Fonds vert pour le climat. Ce projet vise le renforcement des capacités de prévision hydrométéorologiques. Il permettra de renforcer la prévention, d’éclairer la prise de décision, de soutenir des secteurs économiques sensibles aux aléas climatiques ou encore de faciliter l’alerte précoce. C’est donc un authentique projet de résilience climatique qui intègre technologie, ingénierie et formation.
La première convention de financement portant sur les ressources conjointes de l’AFD et de l’UE a été signée.
« L’Union européenne s’engagement à la hauteur de 6 millions € aux côtés de l’AFD et de la COI pour renforcer les capacités météorologiques des pays de la région afin d’être mieux équipés à faire face aux défis du changement climatique. Cet appui de l’Europe est complémentaire d’autres actions en faveur de la diplomatie climatique régionale, de la prévention et de la résilience. Nous apportons notre concours à travers les projets « Alliance mondiale contre le changement climatique » qui permet aux îles d’Afrique de faire entendre leur voix et de suivre leurs engagements à la COP21 ou encore le projet de Réduction des risques qui mobilise des opérateurs de référence comme la PIROI et le Bureau des Nations unies sur les risques de catastrophes. » – Vincent Degert, Ambassadeur de l’Union européenne
« L’enjeu du projet Hydromet est décisif car il est essentiel de renforcer la résilience des populations et des Etats de la COI aux répercussions du changement climatique, par une meilleure connaissance des aléas climatiques et la mise en place de mécanismes d’alertes précoces. Je me réjouis que ce projet, porté par la COI, est co-financé par l’AFD, l’UE et le Fonds Vert pour le climat pour un montant d’environ 56 M€, permettra ainsi de renforcer les capacités institutionnelles, d’améliorer les infrastructures d’hydrométrie et de météorologie ainsi que les prestations de services et systèmes d’alerte. » Marc Dubernet, directeur régional de l’AFD
Ces deux conventions pour la santé et le climat ont été signées à la clôture du Conseil par Jean-Baptiste Lemoyne, président du Conseil des ministres de la COI et Secrétaire d’Etat français, Vêlayoudom Marimoutou, Secrétaire général de la COI, et Laurent Fakhoury, directeur adjoint du département « Trois océans » de l’AFD.