Maurice, 21 mars 2019 – Dans l’optique de réduire leur dépendance aux hydrocarbures et leurs émissions de gaz à effet de serre, les Etats membres de la Commission de l’océan Indien (COI) se sont fixés des objectifs ambitieux en matière d’intégration des énergies renouvelables. Afin de les accompagner sur la voie de la transition énergétique, le programme ENERGIES – financé par l’Union européenne et mis en œuvre par la COI – a rassemblé hier, à Maurice, une cinquantaine d’acteurs issus des secteurs public et privé et de centres de formation et recherche en vue de créer une communauté de travail régionale qui œuvrera en faveur de la transition énergétique. Objectif affiché : la mise sur pied d’un Indian Ocean Energy Transition Network dans les prochains mois.
Cette plateforme régionale ambitionne de fédérer les acteurs de la filière de l’énergie autour d’un objectif commun : contribuer à la réalisation de l’immense potentiel de l’Indianocéanie en matière d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique. L’Indian Ocean Energy Transition Network basera son action sur une vision régionale partagée du potentiel et des opportunités dans les secteurs de l’efficacité énergétique ; le solaire (photovoltaïque et thermique) ; la biomasse ; et l’aménagement et la planification urbaine. Il comprendra l’élaboration par un noyau dur dans chaque pays de bases de données et de cartographie des gisements des différentes ressources qui permettront aux acteurs d’avoir une vue d’ensemble des opportunités d’investissement, des outils disponibles et des moyens à déployer pour générer de nouveaux projets.
Le rassemblement régional fait suite à des ateliers de co-construction menés dans les Etats membres de la COI en janvier et février derniers, lors desquels les professionnels de la filière ont jeté les bases d’une logique de coopération régionale susceptible d’amplifier les actions déjà existantes et mettre en valeur les nombreuses opportunités économiques que recèle la transition énergétique. Deux autres ateliers régionaux auront lieux en juin et août respectivement en vue d’approfondir les questions quant aux modalités de mise en œuvre et les moyens à mobiliser.
Selon Véronique Espitalier-Noël, chargée de mission de la COI, le potentiel de la transition énergétique en matière de développement économique est significatif : « Il existe une vraie complémentarité entre les acteurs de l’énergie dans la région qui partagent le désir d’apporter aux populations de l’océan Indien les outils énergétiques pour contribuer au développement socio-économique des îles. A l’heure actuelle la grande majorité de notre énergie provient de sources fossiles de plus en plus chères et qui sont très polluantes. En investissant dans la transition énergétique, nous ambitionnons de promouvoir la production locale de l’énergie, ce qui va générer de la richesse et des emplois localement, tout en améliorant l’autonomie énergétique de nos pays. »