Ceci est une étude de fond sur la prévention, la réduction et le contrôle de la pollution marine par les plastiques (PMP) dans les Etats insulaires en développement d’Afrique et de l’océan Indien (AIODIS, Africa & Indian Ocean Developing Island States). Les AIODIS considérés par l’étude sont : le Cap-Vert, les Comores, la Guinée-Bissau, Madagascar, les Maldives, Maurice et les Seychelles. La Réunion est membre du groupe des AIODIS mais ne fait pas partie de l’étude. Cette dernière est particulièrement centrée sur le développement de stratégies de sensibilisation et sur le rôle de l’économie circulaire.

La Partie I résume les caractéristiques mondiales et régionales de la PMP. Elle décrit la complexité du problème de la PMP et les défis auxquels sont confrontés gouvernements, industries et consommateurs. Elle décrit l’échelle du problème, la nature des plastiques, la structure de l’économie du plastique et son commerce mondial. Elle prend la mesure des impacts sur les économies, sur l’environnement et sur la biodiversité. Cette Partie I présente le problème de la PMP dans le contexte du droit international, elle décrit les initiatives pour promouvoir une convention internationale prévenant, réduisant et contrôlant les déchets plastiques ; elle décrit brièvement les actions engagées en vertu de deux conventions relatives à des mers régionales.

La Partie II aborde la pollution marine par les plastiques au sein des AIODIS et élabore sur les apports – au moyen des documents de travail nationaux – des parties prenantes des AIODIS.

La Partie III décrit la palette d’approches et d’initiatives pour prévenir, réduire et contrôler la pollution marine par les plastiques, en se référant spécifiquement à l’économie circulaire, à l’œuvre de sensibilisation et aux défis au sein des AIODIS et des petites économies insulaires.

Le rapport présente plusieurs conclusions sur lesquelles il construit son architecture :

  • Une intelligence claire de la nature intégrée du problème de la PMP est importante pour le développement d’un plan d’action national de lutte contre celle-ci ;
  • La sensibilisation du public au problème est fondamentale pour susciter la volonté politique d’agir, car agir peut entraîner des coûts aux consommateurs, aux entreprises, aux autorités locales et aux finances publiques ;
  • Les consommateurs et les entreprises doivent être engagés à travers la consultation et la participation des parties prenantes ;
  • Le PMP fait partie d’un problème plus général de gestion des déchets, en particulier la gestion des déchets solides urbains et des déchets générés par les activités de navigation et de pêche ;
  • Les gouvernements auront besoin de politiques cohérentes, de mesures règlementaires, d’un soutien public à la gestion des déchets, d’incitations à modifier les comportements des consommateurs et des entreprises ainsi que d’un soutien, dans le monde des affaires, à l’adoption de l’économie circulaire et à ses innovations ;
  • Parmi les AIODIS, les ressources et les efforts nationaux pourraient nécessiter d’être complétés par des ressources financières externes, entre autres pour les investissements et la technologie du secteur privé ;
  • Pour être efficaces, les actions nationales devraient idéalement être complétées par des actions régionales et mondiales, le problème de la PMP étant mondial et nécessitant des actions dans tous les secteurs et toutes les économies.
  • Étant donné la petite taille de nombreuses économies AIODIS, les actions de lutte contre la PMP peuvent bénéficier d’une approche régionale sur le commerce des plastiques et des déchets plastiques qui peut générer les économies d’échelle et les opportunités pour une approche d’économie circulaire.

Ceci est un rapport d’accompagnement d’autres documents qui seront préparés dans le cadre de ce projet. Ces derniers examineront, de manière plus détaillée, le rôle de l’économie circulaire dans la lutte contre les déchets plastiques et la pollution par les plastiques ; ils examineront également les droits de propriété intellectuelle, en particulier ceux associés aux technologies et initiatives d’économie circulaire.