Moroni (Union des Comores), le 07 février 2020 – Près d’une soixantaine de professionnels de santé humaine et animale se sont réunis dans la capitale comorienne du 3 au 7 février 2020. Cette semaine d’ateliers thématiques a culminé avec le Comité technique régional (CTR) du réseau de Surveillance des épidémies et de gestion des alertes (SEGA-One Health) de la Commission de l’océan Indien (COI).

Organisées par l’Unité de Veille Sanitaire (UVS) – COI au travers du projet RSIE3 financé par l’Agence française de développement, les différentes réunions ont permis de cerner, entre autres, les besoins, les avancées et les axes de collaboration en matière de surveillance aux frontières, de risque vectoriel ou encore de surveillance épidémiologique. De fait, les experts des institutions publiques des États membres de la COI et des organismes techniques de la région ont échangé sur l’épidémie de Coronavirus.

Coronavirus: prévention et coopération

La menace du Coronavirus s’est imposée comme une priorité pour les membres du réseau SEGA -One Health qui agit comme une sentinelle de prévention et un facilitateur d’intervention sous la coordination de l’Unité de Veille sanitaire de la COI. Les représentants des États membres de la COI ont échangé sur les plans nationaux de prévention et les dispositifs mis en place. Cet état des lieux a permis de définir les besoins et les axes d’intervention face à ce risque épidémique.

Il est attendu que le réseau SEGA-One Health appuie les efforts nationaux de préparation pour faire face à une éventuelle introduction de Coronavirus. La surveillance aux frontières, les capacités de diagnostic ou encore les plans de sensibilisation figurent parmi les axes de travail auxquels pourraient contribuer le réseau et la COI avec le soutien de l’AFD.

Sensibilisation

La sensibilisation du public apparaît essentielle pour prévenir et gérer le risque d’introduction de Coronavirus et autres menaces épidémiques. Les points d’entrée des territoires doivent, à cet égard, être ciblés en priorité. C’est dans ce sens que le réseau SEGA-One Health intègre une forte composante de surveillance aux frontières. En complément, il apparaît nécessaire de soutenir les États membres dans la mise en place d’infrastructures et équipements dédiés. L’échange d’information est également indispensable à la réactivité des services. C’est là une plus-value du réseau SEGA-One Health coordonné par l’UVS-COI.

Risque vectoriel

Durant cette semaine de travail, les experts en santé humaine, animale et environnementale de la région ont également échangé sur le risque vectoriel, notamment les maladies transmises par les moustiques. Le renforcement des capacités opérationnelles de lutte antivectorielle se poursuit (dispositifs de gestion, surveillance, investigation…). Dans ce sens, il a été recommandé d’introduire le test rapide d’orientation diagnostique dans les dispositifs de surveillance et riposte afin de gagner en réactivité.

Formation, NTIC, changement climatique…

Les sessions thématiques ont également abordé la formation épidémiologique de terrain (FETP) avec la participation des institutions de formation universitaire de la région, la santé animale (intégrée au concept One Health), les capacités des laboratoires, l’utilisation des nouvelles technologies (e-Health, m-Health, e-Surveillance…) ou encore l’impact du changement climatique sur la santé.

La cérémonie officielle d’ouverture du 4 février a été marquée par la participation du Secrétaire général du ministère de la Santé de l’Union des Comores.

M. Jean Youssouf a souligné « le rôle important des techniciens de santé de nos pays » qui, au sein du réseau SEGA-One Health, « participent à la prévention et à la lutte contre les risques épidémiques ».

Le CTR et les ateliers de Moroni ont rassemblé les points focaux nationaux du réseau SEGA One Health ainsi que plusieurs experts nationaux des États membres de la COI sur les différentes thématiques d’intérêt, des représentants de la COI ainsi que des pôles régionaux d’excellence (CIRAD, PIROI).